samedi 16 mai 2009

Manifestation contre la construction du mur dans le village d'Al-Masara - 15 mai 2009

Comme vous avez pu le lire au sein de l’article du 06 mai 2009 intitulé : "Manifestation contre la construction du mur dans le village d'Al-Masara" de nombreuses arrestations avaient eu lieu ; 7 personnes : 5 Palestiniens, 1 Israélien et 1 Anglais.
L'armée prétend que les manifestants arrêtés sont responsables des affrontements, qu’ils ont agressé des soldats et des policiers et détruit des biens militaires.
Evidemment il n’en est rien, toutes les vidéos de la manifestation le prouvent. Le juge a tranché en affirmant qu’effectivement les vidéos semblaient innocenter les accusés, mais que les propos des soldats ne pouvaient être erronés, les violences ont dû avoir lieux lors des mouvements de caméra.

  • L’Israélien et l’Anglais ont été relâchés dans la journée après s’être acquittés d’une amende de 1500 shekels chacun et ont une interdiction de pénétrer en Palestine pour 2 semaines.
  • 3 Palestiniens ont été libérés, après 12 jours de détention, moyennant 50 000 shekels de caution (au total), la cour devrait les juger la semaine prochaine.
  • 2 Palestiniens dont la cour a estimé qu’ils ne pouvaient être libérés sous caution sont toujours détenus. L’un d’eux devrait vraisemblablement être jugé prochainement. Le second sait d’or et déjà que sont jugement aura lieu dans 101 jours (ce qu’Israël appelle de la détention administrative).

L’ensemble des décisions de justice ne sont donc pas connues à l’heure actuelle.

Plusieurs personnes arrêtées (puis libérées après les 12 jours de captivité) ont fait état de menaces à leurs égards et de leurs très mauvaises conditions de détention : forcer d'adopter des positions douloureuses, les pieds et mains liées avec obligation de ne pas porter le regard sur leurs geôliers. L'un d'eux a même fait état de violences policières (étranglement) ; cette affaire est actuellement suivie par B'Tselem (O.N.G. israélienne militant pour les droits de l'homme au sein des territoires palestiniens).

Comme tout les vendredis depuis 2 années les manifestants du village et de l'extérieur ont voulu pousuivre leurs protestations pacifiques ; d'autant plus que cela pemettait d'éviter que la justice israélienne ne puisse penser qu’ils ont saisi LES fauteurs de troubles. Cependant plusieurs Check-point volants avaient été érigés sur la route qui mène au village de Al-Ma'sara et les soldats empêchaient systématiquement les Israéliens et les internationaux d’accéder au village prétextant que les conditions de sécurité ne le permettaient pas.
Ce vendredi 15, les taxis convoyant les manifestants ont effectué de vastes détours à travers les campagnes afin d’éviter les check-point volant à nouveau érigés.

De plus le village a fait l’objet de punitions collectives (qui rappelons-le, sont interdites par le droit international) ainsi 3 routes d’accès au village ont été obstruées par des monticules de terres et de pierres par les bulldozers de l’armée. L'armée espére ainsi drésser les habitants du village les uns contre les autres.

La manifestation a tout de même pu avoir lieu, sans violence aucune, malgré le fait que les soldats pourvus de toute leur arrogance habituelle semblaient exaspérés de ne point entrer en action.







Une des route d’accès au village obstruée par des monticules de terres et de pierres érigés par bulldozers de l’armée.

jeudi 14 mai 2009

Le Pape Benoît XVI viste le camp de réfugiés d'Aïda à Bethlehem

Extrait du discours du Pape pendant sa visite au sein du camp de réfugiés d'Aïda : "Soyez assurés que tous les réfugiés palestiniens à travers le monde, spécialement ceux qui ont perdu leurs maisons et des êtres chers durant le récent conflit à Gaza, sont constamment présents dans mes prières."
"Dans un monde où les frontières sont de plus en plus ouvertes – pour le commerce, pour les voyages, pour le déplacement des personnes, pour les échanges culturels – il est tragique de voir des murs continuer à être dressés. Comme il nous tarde de voir les fruits d’une tâche bien plus difficile, celle de construire la paix !"
Lien : La Croix - Discours du pape Benoît XVI dans le camp de réfugiés d’Aïda, à Bethléem

L'importance du cadrage : l'arrière plan se révèle être parfois riche d'informations ...

Serait-ce une colombe qui s'égare entre les drapeaux du Vatican et de Palestine ? Danses traditionnelles palestiniennes dans un paysage "traditionnel" de Bethlehem ... Les réfugiés du camp d'Aïda sont originaires de nombreux villages rasés (en 1948, par les armées et milices israéliennes) lors de la Nakba "la catastrophe" en langue palestinienne. Chacun des ballons ci-dessous représente un de ces villages anéantis. Cette symbolique est à la fois de deuil mais aussi de l'espoir qui anime le cœur de chacun des réfugiés à savoir : "QUE LES DROITS AU RETOUR PUISSENT ENFIN DEVENIR EFFECTIF APRES 61 ANS D’EXIL FORCÉ"

Les centaines d'enfants tenus à l'écart de la cérémonie attendent, non sans impatience, de pouvoir revenir investir leur triste lieu de vie : le camp ...
Un pays ... non / Un symbole ... certainement / Un jeu ... pour sûr !!!

lundi 11 mai 2009

Vous qui vivez dans le ghetto, faîtes nous, s'ils vous plait, le plaisir d'être discrets !

Cette fois il semble que les déclarations ne se fassent plus au conditionnel... Le Pape ne siégera pas sous l'ombre fraiche du mur de l'Apartheid.
Le souverain pontif déclarait : "Nous ne sommes pas un pouvoir politique mais spirituel qui peut contribuer aux efforts de paix entre Israéliens et Palestiniens" ... Hé bien il semble que la spiritualité ne puisse s'exprimer en tous lieux ... N'y aurait-il pas une once de politique dans les pressions israéliennes ?
["En effet, les autorités israéliennes ont par ailleurs obtenu des Palestiniens qu'ils renoncent à leur projet initial d'accueillir le pape à une tribune construite pour l'occasion près de la "barrière de sécurité" israélienne dans le camp de réfugiés d'Aïda, près de Bethléem (Cisjordanie). Finalement, le souverain pontife sera reçu dans une école des Nations unies, selon le député palestinien Issa Karakeh, qui a fait état d'"une énorme pression israélienne".] Dixit l'A.P.




mercredi 6 mai 2009

Il ne faut pas que le monde sache que la ville de Jésus est un ghetto !

La pression militaire n’ayant pas opérer ces fruits … la pression politique prend le relais et visiblement cette dernière semble proche de porter ces fruits [NDLR : fruits amers] !
Les soldats étaient venus menacer les travailleurs, leur sommant de stopper la tribune qu’ils construisaient à proximité du mur. Rien ni a fait, les travaux se sont poursuivis de plus belle.

Israël, atterré par le fait que toutes les caméras du monde pourraient se braquer sur le mur de béton, haut de 7 mètres et truffé de miradors et détecteurs (rappelant à quiconque ayant quelques notions historiques de bien sombres périodes de l’histoire) tente de redoubler de pressions pour que le discours du Pape ne se fasse pas en ce lieu.

Et, comme d’accoutumé, il semble qu’ils soient prêts de réussir leur machiavélique chantage … Hier, Ma’an news Agency annonçait (toujours au conditionel) que le discours du Pape ne pourrait vraisemblablement pas avoir lieu en cet endroit.

Lien : Bethlehem: Pope visit venue may be moved away from separation wall




Manifestation contre la construction du mur dans le village d'Al-Masara

Comme tous les vendredis, les habitants d'Al-Masara se sont réunis afin de protester contre la construction de la clôture électrifiée (forme que prend en ce lieu le mur de "séparation") qui annexe d'or et déjà 30 % des terres du village et en annexera 30 autres pour cent une fois achevée.
Une bonne vingtaine de soldats israéliens, fort de leur arrogance et de toute la justice dont fait preuve l’état d’Israël, ont bloqué la progression de la manifestation à l'aide de barbelés à lames et jeeps.
Alors que les Palestiniens tentaient de faire connaître leurs mécontentements et de passer outre la ce barrage improvisé, les soldats ont répondu à coup de gaz lacrymogènes, de grenades assourdissantes et ont procédés à de nombreuses arrestations.
Il ne fait pas bon revendiquer l'accès à ses terres en ce pays soumis à la doctrine coloniale...