mercredi 29 juin 2011

Le journal l’Alsace se fait l’écho des Palestiniens de Gaza.

Dans son édition du 27 juin 2011, un article intitulé : "Le maire de Kaysersberg à bord de la flottille de la liberté." témoigne du courage de l’élu qui n’a pas hésité à embarquer à bord de la flottille qui doit rejoindre Gaza alors qu’en mai 2010 pas moins de neufs passagers avait été tués par l'intervention d'un commando israélien.   
Extrait : « Soutenue en France par 410 élus et responsables politiques, la campagne « Un bateau pour Gaza » a été rendue possible grâce aux 600 000 euros collectés depuis le lancement de la campagne le 26 octobre dernier, dont 30 000 en Alsace.
Au gré des escales, une quarantaine de personnalités (principalement de gauche) vont embarquer pour Gaza. Parmi elles, Henri Stoll, conseiller général EELV du Haut-Rhin et maire de Kaysersberg, qui devrait être le seul Alsacien. 

Le second article intitulé "Gaza vu de l’intérieur : le témoignage d’un médecin français" est consacré au chirurgien Christophe Oberlin, qui travaille régulièrement à Gaza depuis dix ans et qui témoigne de la situation dans l’enclave palestinienne.

Christophe Oberlin vient de publier Chroniques de Gaza retraçant certains episodes, rencontres, anectodes du quoditien à Gaza.  

Pour plus d'informations :

mardi 28 juin 2011

Revue de presse n°5 – Spéciale Flottille pour Gaza

Commençons par l’énoncer les faits :
Extrait : "L'allègement du blocus de Gaza annoncé par Israël il y a un an n'a eu qu'un "impact positif marginal", augmentant la disponibilité des biens de consommation sans favoriser l'activité dans le territoire palestinien, selon un rapport diffusé mardi par l'ONU.
[…]
En outre, la liste des produits interdits par Israël annoncée il y a un an, qui autoriserait par défaut l'entrée de tous les autres, n'a toujours pas été publiée, obligeant le secteur privé à continuer à s'approvisionner en matériaux de construction via les tunnels de contrebande, selon le rapport."

Cependant, malgré l’énoncé clair de ces faits par l’ONU sur le terrain, la rhétorique israélienne ne dévie pas d’un iota :
Extrait : " Les responsables israéliens assurent que l'aide transitant par Israël et l'Egypte suffit à éviter une crise humanitaire dans l'étroite bande de terre surpeuplée et que s'ils laissaient passer les bateaux, le territoire serait inondé d'armes et de roquettes."
- Israël arrêtera toute flottille en direction de Gaza

D’ailleurs, Tsahal persiste à dire que toutes fournitures embarquées à bord des navires seront acheminées vers Gaza via le  port de Ashdod. Comment accorder crédits à ces propos lorsque l’on s’en réfère au document de l’ONU cité ci-dessus ?
Extrait : "Mais, à l'état-major de Tsahal, on a aucune illusion : "Ces organisations ne veulent pas aller à Ashdod [NDLR : Port israélien], parce qu'elles n'ont rien d'humanitaire. Ce qu'elles cherchent, c'est de forcer le blocus, pour délégitimer Israël."

Au vu du fiasco lors de l’arraisonnement de la flottille précédente (31 mai 2010)  ayant fait pas moins de neuf morts et vingt-huit blessés parmi les militants embarqués, Israël a d’ores et déjà déconseillé à la presse de couvrir la flottille pour Gaza
- Israël déconseille à la presse d'être sur la flottille pour Gaza
Extrait : "
Selon Helman (directeur du bureau de presse du gouvernement) ceux qui participeraient à la nouvelle flottille non seulement s'exposeraient à une interdiction de territoire de dix ans, mais aussi à la confiscation de leur matériel et à "des sanctions supplémentaires".

Cependant, face à cette violation manifeste des libertés de la presse et au tollé que cela commençait à susciter "Les autorités israéliennes sont revenues lundi sur leur décision de sanctionner les journalistes étrangers qui embarqueront à bord de la flottille internationale transportant de l'aide humanitaire à l'enclave palestinienne de Gaza soumise à un blocus israélien."
- Flottille: Israël revient sur sa menace de sanctionner les médias étrangers

Autres articles traitant de l’abordage macabre de mai 2010 sur ce Blog :
- L'insupportable silence des politiciens occidentaux (01 juin 2010) 
- Israël piétine les droits de la presse, mais semble être à même de mener une enquête crédible sur ses actions vis à vis de la flottille (03 juin 2010)

vendredi 24 juin 2011

Revue de presse n°4 – Spéciale : « Reconnaissance d’un état palestinien à l’ONU »

Cette sélection d'articles est relative à la tentative palestinienne de faire reconnaître au conseil de sécurité un état palestinien dans les frontières de 1967.

Commençons par l’approche des Etats-Unis qui reste sans aucune surprise (notons la complète similitude avec la tentative de condamnation de la colonisation face à laquelle les Etats-Unis avaient posé leur veto - Lien). Ces derniers soutiennent donc verbalement la création d’un état palestinien au sein des frontières de 1967 mais rejettent toute approbation par le conseil de sécurité.
Extrait : "Le président américain Barack Obama a qualifié aujourd'hui d'"erreur" une éventuelle demande des Palestiniens au Conseil de sécurité de l'ONU de reconnaître leur Etat sur les lignes de 1967, lors d'une conférence de presse à Londres."

Israël de son côté multiplie les démarches pour que cette démarche échoue :
Extrait : " Israël est victime des majorités automatiques à l'Assemblée générale de l'ONU, et multiplie donc les efforts pour qu'une majorité morale de pays démocratiques s'oppose aux démarches unilatérales en vue de la reconnaissance d'un Etat palestinien."
On trouve également dans cet article cette phrase ubuesque : "mais il n'a pas été possible de conclure un accord de paix parce que les Palestiniens n'étaient pas prêts à formuler les mots suivants: « j'accepte un Etat juif », a encore dit M. Netanyahu."
Or, si l’on évite les contre-vérités voilà quelle est la réalité des choses : l’O.L.P. à d’ores et déjà reconnu Israël qui se voit donc ensuite libre de se qualifier comme il le souhaite ; même si cela signifie une forme d’abandon de la démocratie (toutes les infos sur ce sujet – Potins de Palestine - Israël et sa quête de reconnaissance d’un état juif et démocratique )
Par contre, il est possible de reprendre cette phrase pour lui conférer un sens réel : « il n'a pas été possible de conclure un accord de paix parce qu’Israël n'était pas prêts à formuler les mots suivants: "j'accepte un état palestinien"»

Continuons sur la tentative israélienne pour saper la reconnaissance de la Palestine à l’ONU. On constate qu’elle a d’ores et déjà porté ses fruits :
Extrait : "Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a remercié lundi son homologue italien Silvio Berlusconi pour l'opposition italienne à la reconnaissance d'un Etat palestinien à l'ONU, lors d'une conférence de presse conjointe à Rome.
[…]
La paix peut être seulement le résultat de négociations, elle ne peut pas être imposée de l'extérieur ou par une résolution de l'ONU, a déclaré M. Netanyahu. »
Attardons nous une seconde sur cette étrange seconde phrase : Pourquoi M. Netanyahu milite-t-il alors pour un renforcement des sanctions vis à vis de l’Iran … Quelle place laisse-t-il à la négociation ?

Enfin l’épilogue  :
- Etat palestinien à l’ONU : Israël estime avoir endigué le "courant"
Extrait :
"Israël estime avoir endigué le "courant" en faveur de l'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU en septembre, a indiqué jeudi le vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon. "
[…]
"Il y a une bien meilleure compréhension des positions d'Israël. Même si la décision (d'adhésion) est prise au sein de l'ONU par une majorité automatique, il s'agira d'une victoire à la Pyrrus pour les Palestiniens qui perdront la sympathie des pays de premier plan sur le plan politique et économique, sans que cela change quoique ce soit sur le terrain", a ajouté le vice-ministre."

lundi 6 juin 2011

Le processus de paix au Proche-Orient

L’émission (du 05/06/2011) "Géopolitique, le débat" sur RFI s’attarde sur le processus de paix au Proche-Orient : Quelle lecture faire du récent Sommet Benyamin Netanyahu/Barack Obama ? Au milieu des révoltes arabes, l’appel d’Obama à une reprise des pourparlers sera-t-il jamais entendu ?
Avec pour invités  :
- Dominique Vidal, collaborateur du Monde Diplomatique. Co-auteur d’une nouvelle édition des « 100 clefs du Proche Orient » Ed. Fayard
- Jean-Paul Chagnollaud, directeur de l’IREMMO, l’Institut de Recherche et d’Etudes Méditerranée/Moyen Orient.
- Philip Golub, professeur de Relations Internationales à Paris VIII et à l’American University de Paris.

Lien – RFI – 1ère partie : Le processus de paix au Proche-Orient
Lien – RFI – 2nde partie : Le processus de paix au Proche-Orient

mercredi 1 juin 2011

Réfugiés oubliés - Au coeur du camp de réfugiés de Chatila au Liban

Pour mieux comprendre ou entr’apercevoir ce que peut être la vie des réfugiés palestiniens, Ahmed Kouaou (journaliste à Radio-Canada.ca depuis 2005) et Danny Braün (collaborant depuis une quinzaine d'années en tant que réalisateur et journaliste auprès de Radio-Canada) ont réalisé un webdocumentaire intitulé : "Réfugiés oubliés" qui nous permet de nous glisser dans les rues et le quotidien des Palestiniens du camp de réfugiés de Chatila au Liban.


Ce webdocumentaire vous amène dans les rues et ruelles de ce camp surpeuplé à la rencontre de ceux et de celles qui y vivent depuis plus de 60 ans. Des enfants, politisés dès leur plus jeune âge, qui s'inventent des guerres dans la cour, Fatma dont le fils verse son maigre argent de poche pour aider ses frères et soeur, ou encore le vieux Tawil qui a vécu l'exode de 1948 et qui cherche désespérément la clé égarée de sa maison de Palestine, découvrez la vie quotidienne de tous ces gens, ces apatrides de la Nakba - la catastrophe - qui a laissé tout un peuple dans le désoeuvrement et l'oubli.